La démocratie participative et la transition écologique

Rester un citoyen actif : l’avenir est dans l’initiative locale !

Depuis plusieurs semaines des femmes et des hommes se mobilisent autour des ronds points et dans les grandes villes. Qu’on soutienne ou non, on ne peut que constater cette vitalité politique que les commentateurs disaient endormie vu le taux de l’abstention aux élections.

Quels que soient leurs buts, leurs revendications, qu’elles soient disparates, sectorielles, ces mobilisations  montrent une chose :

Un désir de démocratie et de justice, d’être entendu, et avec le RIC, participer à la vie politique, pas seulement à l’occasion d’un vote qui ne mobilise plus les foules et qui déçoit dès le lendemain des élections, mais en se réappropriant l’espace public, en s’y sentant acteur et responsable.

Il y a dans ces mobilisations, dans le RIC, devant sûrement être contrôlé et tempéré, l’idée que la démocratie représentative doit être réservée à quelques uns qui peuvent parler au nom de tous sans plus jamais les consulter, au pire exclure des pans entiers de la population de la vie démocratique, touche à ses limites.

C’est sans doute dans l’esprit de la démocratie participative que pourraient être inventées des solutions pour rendre à la démocratie son caractère premier disposé dans l’article 2 de la constitution de la cinquième république : « gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ».

D’une manière ou d’une autre, les institutions doivent permettre la participation même ponctuelle du plus grand nombre aux projets de la Cité, pas seulement aux seuls moments des urnes, mais par une implication quotidienne de tous ceux qui veulent plus que les urnes, et toujours dans un esprit démocratique.

A ce titre, la commune et l’intercommunalité ne sont-elles pas les échelons territoriaux les plus pertinents pour dynamiser la vie politique.

La commune, petite reine de la démocratie : pourquoi pas ?

La commune, par sa proximité avec les citoyens, n’est-elle pas l’échelon territorial le plus pertinent pour organiser la démocratie participative ? Ne pourrait-elle pas inventer de nouvelles formes de participation citoyenne, mais aussi nous permettre de relever les grands défis contemporains, comme celui de la transition sociale-écologique ?

Ce sont dans les territoires que sont innovées, ou revisitées, les formes modernes de solidarités parfois déjà installées dans la ville de Nogent-Le-Rotrou  :

  • Sur des initiatives individuelles et associatives, comme les l’AMAP des 6 Vallées pour soutenir les producteurs locaux, les ateliers partagés de La Boîte à Outils, la Ressourcerie, etc.
  • Les formes innovantes de création d’emploi (projet Territoire zéro chômeurs de longue durée dans lequel quelques bonnes volontés se sont jetées à Nogent) les nouvelles formes de travail (pépinières d’entreprises avec locaux, secrétariats collectifs, services d’accompagnement comme dans les villes de La Loupe et Bellême, So Work au Pâty…), les nouvelles formes de commerces,
  • les nouveaux transports (voies piétonnes, voies cyclables, carburant des bus…),
  • Les innovations écologiques avec la gestion des déchets, la collectivisation des coûts de l’énergie, la gestion des espaces verts, l’encouragement de la culture locale et bio par l’approvisionnement des cantines dépendantes du CCAS

C’est dans la proximité du territoire que sont imaginés les contours d’une société plus verte, plus équitable qui a pris la mesure de la transition sociale-écologique.

C’est sûrement à l’échelle de la commune et de l’intercommunalité qu’une nouvelle économie post-croissance est et sera inventée. Pour relever les défis qui nous sont ainsi posés, c’est dans ces territoires que seront inventées également des nouvelles formes de participations citoyennes.

Pourquoi les communes ?

Parce que c’est à leur échelon que les citoyens peuvent se réapproprier leur pouvoir d’agir, elle est l’échelon le plus immédiat pour proposer aux habitants de s’impliquer dans leur ville, dans leurs quartiers, où ils vivent. Ils ont une expertise de leur quartier que ne peuvent avoir seuls des élus qui n’habitent ni le quartier, et parfois ni la ville.

Les habitants des villes ne sont-ils pas les mieux placés pour imaginer, en collaboration avec les élus, des solutions et aménagements adaptées à leurs besoins ?

Quel pourrait être le rôle des élus d’une commune ?

Donner le cap, se faire élire sur un programme ambitieux et tourné non seulement vers l’avenir, mais préoccupé par les besoins réels et non ceux imaginés au nom de tous les autres par un petit groupe voire un ou deux élus, loin des préoccupations premières des habitants.

Les élus sont là pour prendre les responsabilités, ils sont les représentants issus du suffrage universel direct, nul besoin de leur disputer leur légitimité à agir. Toutefois, rien ne justifie d’écarter les habitants de la commune des projets de la ville. C’est ainsi que les élus peuvent encourager le dynamisme démocratique de la ville, en instituant des comités de quartiers par exemple ou s’appuyant sur des associations de quartiers déjà existantes.

Face à la crise de la représentation et à la la défiance envers les élites qui peuvent rester éloignés des électeurs, le destin de la démocratie se joue sûrement dans les territoires, à proximité !

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