Article de L’Action républicaine du 4 mars 2022

Entre les commerçants et la mairie de Nogent-le-Rotrou : le Forum déplore un manque de communication

L’association politique de Nogent-le-Rotrou soulève une absence de dialogue entre les commerçants impactés par les travaux et la municipalité de Nogent-le-Rotrou.

« Nous ne donnons la leçon à personne. Ni aux usagers ni aux commerçants. Et nous ne délivrons pas un bulletin de notes à la mairie » lance Cédric Hounsou qui forme en binôme avec Line Morelli, la présidence de l’association politique le Forum.

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Être un porte-voix

Leur rôle, et les membres du Forum l’assument, est « d’être le porte-voix de ces commerçants fragilisés, qui ont peur. Pour que ça bouge !  » ajoute Line Morelli.

En effet, « en tant que clients des commerçants du centre-ville, nous avons échangé avec eux sur les travaux en cours et leurs impacts sur leur activité professionnelle. Ils nous ont confié leur inquiétude ». Suite à ces constatations, le Forum est allé à la rencontre d’une douzaine de commerçants le 10 février 2022. De ces échanges, plusieurs points sont ressortis. Tout d’abord « une baisse du chiffre d’affaires, dont on sait qu’une partie est imputable à une activité ralentie au niveau national, mais une autre l’est aux travaux ».

Des inquiétudes sur « la pérennité de leurs commerces, notamment pour les plus récents ». 

Michel Plaze, co-trésorier de l’association, soulève aussi le sujet du fond d’indemnisation sous fond d’un manque d’anticipation des difficultés et de la capacité des commerces à les surmonter, « cela peut être géré de deux façons. Les commerçants vont au tribunal et font valoir leur perte de chiffre d’affaires. Ou prévoir dans l’enveloppe des travaux cette perte à travers la commission de la CIA (Commission d’Indemnisation Amiable). La mairie doit les accompagner dans leurs difficultés ». Comme le signale Sophie Millot, « la perte de quelques commerçants s’élève à 40%. La moitié due à la Covid, l’autre pour les travaux. Certains « bouffent » leurs économies… ».

Et déjà « un commerce s’est retourné vers le tribunal administratif d’Orléans » annonce Michel Plaze.

Mais ce que pointe surtout le Forum « est le manque de dialogue, de communication et d’écoute entre la municipalité et les commerçants ». Alors que ces ingrédients sont très importants lors d’un chantier de telle envergure.

L’observation critique

« On ne remet pas en question, et nous sommes les premiers à dire, ces travaux qui étaient nécessaires. Nous ne sommes ni un cabinet d’audits, de comptabilité, ni des élus aux manettes, ni d’opposition. Nous sommes dans l’observation critique au sens premier du terme. Est-ce que l’on ne peut pas faire les choses autrement ? Et on constate ce manque d’écoute de la mairie » explique Cédric Hounsou.

Ces commerces, « ce sont des hommes et des femmes qui dorment – ou pas d’ailleurs – qui sont angoissés. Avec derrière eux, deux ans de Covid et qui sont dans un état de fébrilité ». Le co-président ajoute, « il y a eu des réunions préalables. Des réunions préparatoires, ça les a massés dans le dos, ça  les a détendus. Entendre dire qu’il y aura de l’accessibilité. Et se sont retrouvés face à une situation qui n’avait pas été prévue, pas communiquée. Depuis, d’après les commerçants, ils n’ont pas de signes de vie de la mairie. Ils ignorent jusqu’au nom de la chargée du commerce. Sans même ne jamais la rencontrer ».

« Il n’y a pas d’interlocuteur »

Le fait est qu’il « n’y a pas d’interlocuteur. Des commissions mixtes auraient pu se faire avec des élus, les entreprises œuvrant sur le chantier et des commerçants ».

La newsletter, « ils ne la reçoivent pas hormis une personne ». Cédric Hounsou continue, « on a la mairie en haut des travaux, on a un maire qui évoque beaucoup ces travaux, un directeur de cabinet qui communique sur le sujet de très bonne façon, des adjoints Action cœur de ville et aux travaux et une chargée du commerce. Cinq interlocuteurs. Le centre-ville n’est pas grand. Ces cinq personnes n’ont pas été revues depuis le début du chantier ».

Ce relais, « il manque ». Mettant sur la table, « des demandes, des lettres, des accusés recommandés sans réponse de la part de la municipalité ». Le dialogue « doit être rétabli par la mairie sans que cette dernière considère ces commerçants comme des adversaires » explique Michel Plaze. Si rien ne bouge, « au moins deux boutiques ne se voient pas tenir jusqu’à juin ». 

Cédric Hounsou le répète, « on ne remet pas en cause les travaux, le calendrier…Le sujet, c’est lorsque des gens expriment une difficulté, une inquiétude, une incompréhension, c’est le rôle de l’élu d’écouter, de répondre…et on va voir ensemble ce qu’on peut faire ». Avant de lancer, « les gens qui ont peur, on les accueille ». 

Comme le souligne Michel Plaze, « des échanges, de l’écoute, de la bienveillance, c’est la base du dialogue républicain apaisé ». 

Événement organisé avec les adhérents et sympathisants du Forum le vendredi 25 février, à partir de 18h30 à So’Work avec apéritif convivial.

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