Nogent le Rotrou, Conseil Municipal du 11 juillet 2019 :
Derrière le point à l’ordre du jour portant sur le tarif d’occupation du domaine public, les conseillers municipaux et les citoyens présents au conseil municipal du 11 juillet dernier, ont pu découvrir un projet supporté par le maire et le premier adjoint :
L’installation près de la gare de deux places de stationnement pour véhicule électrique, VINCI souhaitant développer son service NAVETTE ULYS.
Le maire indique que ce service bénéficiera aux personnes utilisatrices du service BLABLACAR désirant rejoindre l’aire du péage de Luigny pendant le WE et que les véhicules pourront être loués par les habitants pendant la semaine.
Il précise par ailleurs que ce service ne coûtera rien à la collectivité (Communauté de communes du Perche, compétente dans le domaine).
Le premier adjoint indique, lui, que Vinci hésitait entre Nogent le Rotrou et la Ferté Bernard, et que connaissant très bien le directeur de Vinci autoroutes, il a pu faire choisir Nogent le Rotrou pour cette expérimentation. Il ajoute par ailleurs que la collectivité devra s’impliquer financièrement dans ce projet afin de satisfaire le conseil d’administration de VINCI !
Outre ces propos contradictoires entre le maire et son premier adjoint plusieurs observations sont à formuler :
- Vinci annonce dès le mois de mai l’implantation de son service de navettes à Nogent le Rotrou pour l’été 2019.
- Aucune délibération à la CDC du Perche n’a validé l’engagement de la collectivité.
- Aucune présentation du projet, en termes de coût, de financement, de faisabilité n’a été faite aux élus.
- Quels sont les engagements pris par le maire et son premier adjoint vis-à-vis de VINCI dans ce dossier ?
- À quels besoins l’offre de service correspond-t-elle ? Pour combien de personnes ? Des alternatives à l’offre VINCI existent-elles ?
Nous avons tous fait l’expérience des conséquences de la mainmise de groupes comme VINCI sur les autoroutes (hausse du coût des péages, concession renouvelée dans des conditions que certains remettent en cause, profits très importants réalisés sur le dos des automobilistes) pour vouloir regarder avec une grande attention un tel projet et demander communication publique des engagements pris.
Favoriser le covoiturage doit faire partie de la politique de développement durable des collectivités, mais lorsque les deniers publics sont mobilisés, pas à n’importe quel prix ou à n’importe quelle condition. La transparence doit s’imposer.