Rien ne devrait être plus simple que de prendre son vélo quand on a la chance de
travailler et d’habiter dans la même ville pour aller chercher son pain, faire ses
courses, aller au cinéma, à la gare… Mais ce geste est adopté par trop peu de
Nogentaises et de Nogentais.
Le vélo est le mode de déplacement de l’avenir, il est le meilleur ami de toutes les
générations dans leurs déplacements en pleine transition écologique :
- En milieu urbain, il est rapide
- Il est bon marché
- Il est bon pour l’environnement
- Il est bon pour la santé
- Il est bon pour le moral
- Il est bon pour le commerce de proximité
La bicyclette a tout pour plaire, à Nogent comme ailleurs, à condition d’en faciliter
l’usage par une politique de déplacement adaptée.
Sur toutes les voies publiques de Nogent, aucune ne compte de piste cyclable.
Se déplacer à vélo signifie se mêler aux flots des voitures et à leur vitesse bien au-delà
des 50 km/h parfois ou être pris entre un bus et un poids lourd. Aucun feu de
croisement avec une zone de protection des cyclistes non plus. Peu d’équipements
permettent de stationner son vélo, aucun si on considère que l’accueil du vélo doit être
sécurisé et à l’abri des intempéries, hormis celui de la gare SNCF.
Pourtant, le 30 décembre 1996, il y a 22 ans, la loi LAURE (Loi sur l’Air et l’Utilisation
Rationnelle de l’Énergie) a posé les fondements des politiques de déplacement en
faveur du vélo en prévoyant dans article L228-2 :
« À l’occasion des réalisations ou des rénovations des voies urbaines, à l’exception des
autoroutes et voies rapides, doivent être mis au point des itinéraires cyclables pourvus
d’aménagements sous forme de pistes, marquages au sol ou couloirs indépendants,
en fonction des besoins et contraintes de la circulation. L’aménagement de ces
itinéraires cyclables doit tenir compte des orientations du plan de déplacements
urbains, lorsqu’il existe. »
Le 14 septembre 2018, le gouvernement présente son « plan vélo et mobilités actives ».
Ce plan s’appuie sur un constat simple : Les déplacements quotidiens par vélo en
France sont bien inférieurs à la moyenne européenne. Et pour encourager les
collectivités territoriales à développer le vélo, l’ État prévoit la création d’un fonds de
50 millions d’euros par an sur sept ans, pour cofinancer des infrastructures avec des
collectivités, soit 350 millions.
Notre ville connaît un retard important sur ce sujet négligé par les municipalités qui se
sont succédées.
La prochaine équipe municipale devra se saisir de la question des déplacements doux,
dont le vélo, avec ambition, en faire un enjeu citoyen et un enjeu d’aménagement
urbain.
Nogent était célèbre pour ses bouchons il y a plus de 40 ans! Souhaitons qu’elle le soit,
demain, pour son ambition à prendre soin de ses habitants et pour son exemplarité à
entrer dans la transition écologique.